

Découvrez mon univers !
Romancière en clair-obscur.
Entrez, mais sachez que la vérité ici aime se déguiser !
Depuis que je suis haute comme trois paragraphes, j’invente des histoires, des dialogues, des mondes secrets. Lectrice vorace, j’ai grandi avec Les Hauts de Hurlevent, Le Horla, Rebecca, Misery… Des récits où la clarté vacille, où les ténèbres s’invitent, où rien ne s’éclaire tout à fait.
J’ai une attirance tenace — disons une obsession tranquille — pour les failles humaines, les contradictions, les choix impossibles et les silences qui crient.
Mes romans ne cherchent pas à plaire. Ils cherchent à remuer. À troubler. À captiver. À vous transporter là où vous ne pensiez pas aller.
Osez tourner la première page.
(Entretien à suivre : « Conversation intime avec l’auteure »)
Conversation intime avec l’auteure
Pourquoi dit-on de vous que vous êtes une romancière en clair-obscur ?
Parce que j’écris là où la lumière frôle les ombres. Le clair-obscur, c’est ce territoire mouvant entre vérité et illusion, entre ce qui est dit et ce qui est tu. Mes personnages ne sont jamais figés : ils doutent, vacillent, résistent. Ils portent en eux des contradictions, comme nous tous. J’aime explorer ces failles, ces silences qui parlent, ces choix qui révèlent plus qu’ils ne résolvent.
Vos romans interrogent souvent la morale, les rapports sociaux, les dilemmes intimes. Est-ce là votre manière d’éclairer l’ombre ?
Je ne cherche pas à juger, mais à comprendre. Mes récits s’ancrent dans des contextes complexes — juridiques, politiques, familiaux — et c’est dans cette complexité que naît l’émotion. Le clair-obscur, c’est aussi une esthétique : des scènes feutrées, des dialogues tendus, des regards qui en disent long. Je veux que le lecteur ressente ce vertige, cette ambivalence.
Vous dites parfois que ce sont vos personnages qui vous écrivent. Comment cela se traduit-il ?
Ils m’échappent. Je les façonne, bien sûr, mais très vite, ils prennent leur autonomie. Ils respirent, s’égarent, m’imposent des trajectoires imprévues. Et c’est là que le clair-obscur devient vivant : quand l’inattendu surgit, quand l’ombre d’un personnage éclaire une vérité que je n’avais pas encore formulée.
Vous écrivez aussi pour la jeunesse. Le clair-obscur y trouve-t-il sa place ?
Oui, mais autrement. Dans mes récits jeunesse, l’imaginaire devient un miroir. Il révèle les peurs, les désirs, les injustices. Même là, je ne cherche pas à simplifier. Je veux que les jeunes lecteurs ressentent, questionnent, rêvent... et parfois, frémissent un peu.
Si vous deviez résumer votre écriture en une phrase ?
J’écris pour troubler, pas pour rassurer. Pour éclairer les ombres sans les dissiper.